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> Feeling the future : A meta-analysis of 90 experiments on the anomalous anticipation of random future events
Thomas Rabeyron, Daryl Ben, Patrizio Tressoldi, Michael Duggan, tous chercheurs en psychologie, publient un article dans F1000Research une méta-analyse réalisée sur 90 expériences d’anticipation d’évènements futurs, une étude où il sera discuté du statut controversé de la précognition et d’autres effets anormaux appelés « psi ».
En 2011, l’un des auteurs (DJB) a publié un rapport de neuf expériences dans le Journal of Personality and Social Psychology visant à démontrer que les réponses cognitives et affectives d’un individu peuvent être influencées par des événements de stimulus sélectionnés au hasard qui ne se produisent qu’après que ses réponses aient déjà été faites et enregistrées, une variante généralisée du phénomène traditionnellement désignée par le terme de précognition. Pour encourager les reproductions, tout le matériel nécessaire à leur réalisation a été mis à disposition sur demande. Nous rapportons ici une méta-analyse de 90 expériences de 33 laboratoires dans 14 pays qui ont produit un effet global supérieur à 6 sigma, z = 6,40, p = 1,2 × 10-10 avec une taille d’effet (g de Hedges) de 0,09. Une analyse bayésienne a donné un facteur de Bayes de 1,4 × 109, dépassant largement la valeur de critère de 100 pour les « preuves décisives » à l’appui de l’hypothèse expérimentale. Lorsque les expériences originales de DJB sont exclues, la taille de l’effet combiné pour les réplications par des chercheurs indépendants est de 0,06, z = 4,16, p = 1,1 × 10-5, et la valeur BF est de 3 853, dépassant à nouveau le critère des « preuves décisives ». Le nombre d’expériences potentiellement non récupérées nécessaires pour réduire la taille globale de l’effet de la base de données complète à une valeur triviale de 0,01 est de 544, et sept des huit tests statistiques supplémentaires soutiennent la conclusion que la base de données n’est pas compromise de manière significative par le biais de sélection ou par ” p-hacking »- la suppression sélective de résultats ou d’analyses qui n’ont pas produit de signification statistique. L’analyse de la courbe en P, une technique statistique récemment introduite, estime la taille réelle de l’effet de notre base de données à 0,20, pratiquement identique à la taille de l’effet des expériences originales de DJB (0,22) et des expériences de “pressentiment” étroitement liées (0,21). Nous discutons du statut controversé de la précognition et d’autres effets anormaux collectivement appelés psi.
Mots clés :
Précognition, Psi, ESP, Rétrocausation, Rétro-amorçage, Parapsychologie
In 2011, one of the authors (DJB) published a report of nine experiments in the Journal of Personality and Social Psychology purporting to demonstrate that an individual’s cognitive and affective responses can be influenced by randomly selected stimulus events that do not occur until after his or her responses have already been made and recorded, a generalized variant of the phenomenon traditionally denoted by the term precognition. To encourage replications, all materials needed to conduct them were made available on request. We here report a meta-analysis of 90 experiments from 33 laboratories in 14 countries which yielded an overall effect greater than 6 sigma, z = 6.40, p = 1.2 × 10-10 with an effect size (Hedges’ g) of 0.09. A Bayesian analysis yielded a Bayes Factor of 1.4 × 109, greatly exceeding the criterion value of 100 for “decisive evidence” in support of the experimental hypothesis. When DJB’s original experiments are excluded, the combined effect size for replications by independent investigators is 0.06, z = 4.16, p = 1.1 × 10-5, and the BF value is 3,853, again exceeding the criterion for “decisive evidence.” The number of potentially unretrieved experiments required to reduce the overall effect size of the complete database to a trivial value of 0.01 is 544, and seven of eight additional statistical tests support the conclusion that the database is not significantly compromised by either selection bias or by “p-hacking”—the selective suppression of findings or analyses that failed to yield statistical significance. P-curve analysis, a recently introduced statistical technique, estimates the true effect size of our database to be 0.20, virtually identical to the effect size of DJB’s original experiments (0.22) and the closely related “presentiment” experiments (0.21). We discuss the controversial status of precognition and other anomalous effects collectively known as psi.
Keywords :
Precognition, Psi, ESP, Retrocausation, Retro-priming, Parapsychology