Lampes stroboscopiques
Nous avons, durant une dizaine d’années, étudié les expériences exceptionnelles essentiellement à partir de récits détaillés de ceux qui rapportent de telles expériences.
Mais une telle approche a pour inconvénient le fait que ces récits ont lieu “après-coup” et qu’ils sont parfois l’objet d’un travail de reconstruction.
Il nous a donc semblé pertinent de rechercher des dispositifs d’induction d’expériences exceptionnelles. D’une part, pour pouvoir étudier “en direct” l’émergence d’une expérience exceptionnelle afin d’avoir des éléments phénoménologiques plus fiables et plus détaillés. D’autre par, pour pouvoir induire certaines expériences de ce type pour étudier leurs effets sur le fonctionnement psychique et leurs potentiels effets transformateurs.
Dans cette perspective, certaines lampes qui produisent des flashs lumineux rapides – appelées lampes stroboscopiques (par exemple : la lampe Lucia n°3) – nous ont semblé comme le dispositif le plus prometteur pour induire des expériences exceptionnelles. En effet de telles lampes ont été initialement développées pour produire des effets du même registre qu’une expérience de mort imminente ou la prise de certains psychédéliques (en particulier la psilocybine). Depuis 2021, nous étudions les effets phénoménologiques de ces lampes que nous avons également utilisé comme dispositif d’inductions d’états non ordinaires d’expériences pour étudier la précognition. Ils nous conduisent plus largement à étudier les effets thérapeutiques des lampes stroboscopiques pour différents troubles psychopathologiques. Ces travaux sont menés en particulier par Thomas Rabeyron et Alexandre Batissou. Les premiers résultats de ces recherches – sont actuellement en cours de publications. Ils ont notamment donné lieu à une intervention de Thomas Rabeyron à la fondation Hartung-Bergman à l’été 2023 intitulé “l’abstraction à la vitesse de la lumière“.