Phénomènes associés
> Les expériences hallucinatoires
Une hallucination est classiquement considérée comme une perception sans objet. Elle peut s’avérer aussi vive et réaliste qu’une perception d’un objet réel. Le terme d’hallucination a généralement mauvaise presse auprès du grand public, car il est parfois rattaché à la maladie mentale, en particulier des troubles psychotiques comme la schizophrénie. Cependant, des travaux récents mettent en évidence que près de 10% de la population relate des phénomènes hallucinatoires hors de tout contexte pathologique.
Un exemple courant est l’hallucination auditive. La forme pathologique d’une telle hallucination se traduit, par exemple, par l’audition de voix critiquant en permanence le sujet, de sorte qu’il se sent parfois contraint de lui obéir et qu’il se trouve en grande souffrance. Mais, dans d’autres cas, il s’agit d’une simple “parole intérieure”, considérée comme positive par celui ou celle qui l’expérimente. On observe de la même façon des hallucinations indépendantes d’un contexte pathologique dans d’autres registres sensoriels, que ce soit au niveau visuel ou même olfactif.
Les recherches actuelles suggèrent que ce n’est peut-être pas la nature de l’expérience hallucinatoire en soi qui détermine son aspect psychopathologique, mais davantage le rapport que le sujet entretient avec elle. Dans tous les cas, il est généralement important d’essayer d’aider la personne à déterminer les origines de ses expériences hallucinatoires et le sens qu’il peut leur être donné du point de vue de la réalité psychique.
Références
Bentall, R. P. (2000). Hallucinatory experiences. In E. Cardena, S. J. Lynn & S. Krippner (Eds.), Varieties of anomalous experience : Examining the scientific evidence (pp. 85-120). Washington, DC : American Psychological Association.
Romme, M., & Escher, S. (2003). Stimmenhören akzeptieren. Berlin : Neunplus1-Verlag.
Slade, P. D., & Bentall, R. P. (1988). Sensory deception : A scientific analysis of hallucination. London : Croom-Helm.